Par la Rédaction le 26 Mars 2021
(IMPARTIAL ACTU)- Le ministère de l’environnement et des ressources forestières a lancé vendredi à Lomé, le plan national de réduction des polluants atmosphériques et climatiques de courte durée de vie du Togo. Ce lancement marque ainsi le démarrage des activités de la mise en œuvre dudit plan.
Par définition, les polluants atmosphériques et climatiques de courte durée de vie sont des polluants atmosphériques et un groupe de gaz à effet de serre qui ont un effet de rechauffement court termes sur le climat et qui peuvent avoir des repercussions sur la qualité de l’air.
De fait leur durée de vie est généralement de quelques jours à environ quinze ans ; d’où leur nom de polluants atmosphériques et climatiques de courte durée de vie. Toutefois, leur potentiel de réchauffement global est très élevé et constituent ainsi les principaux contributeurs au phénomène de réchauffement de la planète après le dioxyde de carbone (CO) dont la durée de vie est de cent ans. Ils comprennent le carbone organique, le carbone noir, les hydrofluorocarbures, le méthane, l’ozone troposphérique les particules fines pour ne citer que ceux-lh.
Essentiellement, la mise en æuvre de ce plan améliorerait la qualité de l’air, bénéfique pour la santé mais aussi et surtout contribuerait à la réalisation de la Contribution déterminée au niveau national du pays, étant entendu que le Togo a pris des engagements vis-a-vis de l’Accord de Paris pour réduire ses émissions de 11.14% et de 20% de réduction supplémentaire conditionnelle d’ici à l’horizon 2030; contribuant ainsi à relever le défi posé par le secrétaire général des Nations-unies, appelant à une ambition renforcée pour enrayer la crise à la fois climatiqueet sanitaire par la pollution atmosphérique.
Par son approche novatrice, ce plan permet de mettre en avant le lien entre émissions de gaz à effet de serre et polluants de l’air. Quatorze (14) mesures d’atténuation, réparties dans les secteurs de l’Energie, de l’Agriculture, des Changements d’affectation des terres/foresterie et celui des Déchets, ont été identifiées comme pertinentes et sélectionnées en raison de leur potentiel de réduction des gaz à effet de serre et des polluants atmosphériques et climatiques de courte durée de vie.
“La mise en œuvre de ces mesures, contribuera également à l’atteinte de l’effet 12 de l’axe 3 du Plan vision 2025, à la réalisation de la Contribution déterminée au niveau national (CDN) du pays étant entendu que le Togo a pris des engagements vis-à-vis de l’accord de Paris pour réduire ses émissions de 11.14% et de 20% de réduction supplémentaire conditionnelle d’ici à l’horizon 2030 : contribuant ainsi à maintenir la température global en dessous de 2°C”, a indiqué le Directeur de l’environnement.
Aussi, il est important de retenir que la mise en oeuvre des quatorze mesures d’atténuation approuvées dans le plan pourrait réduire les émissions de principaux polluants atmosphériques nocifs pour l’environnement et la santé tels que les particules fines et le carbone noir de plus de 45% en 2030.
“En 2040, les émissions de particules fines pourraient être atténuées à plus de 70% par rapport au niveau de référence ; celles de carbone noir, des oxydes d’azote et de méthane pourraient être réduites de plus de 55%. Le dioxyde de carbone connaitrait aussi une atténuation considérable”, a expliqué le Directeur Général de l’environnement,MThiya Kohoga ESSOBIYOU.
Onze mesures, faut-il le rappeler sont incluses dans la Contribution déterminée (CDN) du Togo. Trois (03) autres mesures supplémentaires non incluses dans la CDN mais efficaces pour réduire davantage les émissions et accroitre l’ambition d’améliorer la qualité de l’air ont été identifiées.
Pour mémoire, le plan national de réduction des polluants atmosphériques et climatiques de courte durée de vie que notre pays a élaboré avec l’appui de la Coalition pour le climat et l’air pur (CCAC) et validé le 24 janvier 2019 au cours d’un atelier national. Par ce plan, le Togo s’engage à contribuer à l’effort mondial de lutte contre le réchauffement climatique et à préserver la qualité de l’air, ce qui lui confère un lien solide entre la pollution de l’air l’atténuation du changement climatique.