Par René DOKOU le 11 juillet 2021
(IMPARTIAL ACTU)- Fin jeudi 8 juillet 2021 de la troisième session de formation des élèves officiers médecins en médecine de catastrophe. Ils sont 38 étudiants de la 8ème année à l’Ecole du service de santé des armées de Lomé (ESSAL) à suivre cette formation qui s’est achevée au centre de secours principal des corps de sapeurs-pompiers de Lomé.
L’Ecole de Services de Santé des Armées de Lomé (ESSAL) a initié, pour la troisième fois, en collaboration avec les Universités de Lomé et de Nancy en France, ainsi que la Société française de médecine de catastrophe, une formation donnant droit à un diplôme universitaire en médecine de catastrophe. Cette session vise à donner des aptitudes aux médecines militaires sortant de cette école pour reconnaître une situation de catastrophe, s’intégrer dans la chaîne médicale de secours, avoir des réflexes adaptés en situation de crise et connaître les risques majeurs émergents de même que les conduites adaptées.
Au cours de cette troisième session, les élèves officiers médecins concernés se sont imprégnés, du cycle de prise en charge des victimes de catastrophe et la coordination de la chaîne de secours. Selon leurs explications, en cas d’afflux de victimes dont le nombre excède dix blessés et plus, la procédure de catégorisation est appliquée. Cette technique expliquent-ils permet de distinguer les urgences relatives de celles absolues.
Lors de la remise des attestations marquant la fin du stage, les futurs médecins ont démontré à travers une mise en scène ce qu’ils ont appris dans les locaux des sapeurs-pompiers. C’était l’occasion pour de prouver à leurs encadreurs que les techniques apprises sont bien assimilées. Ils ont donc démontré comment se fait l’intervention de la médecine des catastrophes lors d’un attentat complexe dans une discothèque de la ville : explosion d’un kamikaze bourré d’explosifs suivi de tirs directs aux armes légères (kalachnikov et PA) ayant occasionné un afflux de nombreuses victimes avec plaies par arme à feu.
“Vous devez, au travers de l’ensemble de cette palette d’activités pédagogiques, vous construire une idée et surtout des compétences en médecine de catastrophe, car l’actualité, malheureusement, nous rejoint régulièrement avec des situations de type terroriste, mais également des événements catastrophiques que ce soit dans les transports ferroviaires ou autres. C’est un sujet qui est au cœur de vos préoccupations, je l’imagine, et on ne peut mieux arriver qu’en s’y préparant”, a dit le médecin-col Agba Komi, directeur de l’ESSAL, aux récipiendaires.
Le médecin-Gal Puidupin, Directeur des études de l’école d’appel du service de santé militaire à Libreville, coopérant militaire du service français a salué cette formation qui permet d’illustrer une fois de plus l’amitié franco togolaise et cette collaboration vertueuse entre l’ensemble des acteurs.
La médecine de catastrophe, est une discipline appartenant à la médecine d’urgence. Elle concerne des situations sanitaires impliquant un grand nombre de victimes. Tous les médecins quelle que soit leur spécialité et appartenance (civile ou militaire) peuvent se retrouver en situation d’avoir à apporter leur concours lors d’une catastrophe. Mais ce sont des médecins urgentistes qui sont en première ligne sans compter les indispensables paramédicaux et les sapeurs-pompiers.