Togo Me Tchassona Traoré, ne croit pas à la possibilité d’organiser les élections législatives le 20 décembre prochain.

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Publié par Woditè DOKOU le 29 août 2018.

(IMPARTIAL ACTU) Si le gouvernement et CENI se mobilisent pour l’organisation des élections législatives le 20 décembre prochain, comme proposée par la feuille de route de la CEDEAO, au sein de l’état major de la coalition des 14 partis politiques de l’opposition, cette option est est vue comme relevant de l’utopie.

Cette appréciation de la situation socio-politique actuelle au Togo par plusieurs acteurs politiques, se joint à celle de Me Tchassona Traoré, président du Mouvement citoyen pour la démocratie et le développement (MCD).

« Pour aller à des élections, il faut d’abord faire le recensement, est-ce que le recensement des compatriotes de la diaspora est possible dans cet intervalle de temps ? Il y a également le retard pris dans la mise en place du comité de suivi de la feuille de route de la CEDEAO qui a également promis une assistance technique par rapport à ces élections. Va-t-on à ces élections avec un scrutin de liste ou un scrutin uninominal à deux tours ? Si c’est à deux tours, il faudra modifier la loi électorale qui existe aujourd’hui. L’ensemble de ces questions et bien d’autres encore ne sont pas encore réglés. Tout cela nous laisse croire que la tenue des élections le 20 décembre n’est pas possible », a soutenu Me Tchassona Traoré au micro du confrère Pyramide FM dimanche dernier dans l’émission hebdomadaire « D12 ».

Pour ce responsable de parti politique et membre de la Coalition des 14 partis de l’opposition, le climat politique actuel du Togo, ne saurait jouer en faveur de l’organisation d’une élection de façon unilatérale de la part du gouvernement. Selon ses dires, la réussite de l’organisation des élections législatives prochaines, est intimement liée à une démarche de consensus, avec surtout l’avale de tous les acteurs impliqués dans le chaos politique que subit le pays. Sur ce, il invite-t-il Kodjona Kadanga et ses collaborateurs à revoir leur copie au risque d’organiser un scrutin qui n’aura rien réglé à la fin.

« Ce n’est pas du tout aisé quand on voit qu’en attendant la mise en œuvre du chronogramme de la CEDEAO et de la mise en place du comité de suivi, la CENI fonce tout droit vers des élections d’une manière unilatérale. Et ça, je ne vois pas quel problème ça peut régler. A quoi serviraient des élections tenues dans cet esprit de défiance permanente ? Ce n’est pas le fait d’avoir des députés élus, fussent-ils d’un camp ou après boycott, qu’on aura réglé le problème », a-t’il indiqué.

“Il faut que les facilitateurs, puissent ensemble avec le comité de suivi, rapidement venir avec un chronogramme bien détaillé pour nous permettre d’aller de l’avant”, a-t-il souhaité.

 

Julien Maréchal

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